Philippe Dodard Notes Bio

Né à Port-au-Prince le 29 décembre 1954, Philippe Dodard est initié aux disciplines artistiques à l’Atelier Poto-Mitan en 1970, fondé par Tiga (Jean Claude Garoute), Patrick Vilaire et Wilfrid Casimir. En 1973, il entre à l’Académie des Beaux Arts de Port-au-Prince et poursuit des études de graphisme pédagogique à l’École Internationale de Bordeaux,en 1978, boursier, il voyage en France où il se spécialise en graphisme pédagogique à l’École Internationale de Bordeaux. En 1978, il reçoit le prix ‘’The Rotary International Foundation ‘’pour un programme en Angleterre de découverte de la culture anglo-saxonne.  En 1979, il effectue un deuxième stage en graphisme pédagogique à Bordeaux. En 1995, il est choisi pour représenter  le Jour Mondial de la Prière des femmes en Allemagne. Président de la Fondation Culture Création (2004 – 2010) Dodard a participé activement au succès du Programme Education par les Arts en milieu scolaire.

De 1983 à 2003, Dodard a réalisé les caricatures politiques de la page de couverture du Spécial 1er janvier du journal  Le Nouvelliste. Cette remarquable production a été exposée au Musée d’Art Haïtien et publiée en coffret en 1998 pour la commémoration du centième anniversaire du plus vieux quotidien haïtien.

Artiste polyvalent doté d’un dessin fort, Dodard parvient à traiter la couleur et la forme comme auxiliaires de son écriture graphique. Peintre, sculpteur et décorateur, Dodard est l’un des artistes dont la présence (fresques et sculptures) est la plus marquée dans le paysage urbain de Pétion-ville.

En 2006, se servant de son œuvre comme point d’appui,  des critiques ont introduit une  réflexion sur Art et modernité en Haïti. Ce qui lui a valu une exposition importante au Broward Library Museum et la publication de l’ouvrage intitulé L’œuvre de Philippe Dodard : l’Idée de modernité dans l’art contemporain haïtien. En 2010, suite au séisme du 12 janvier, Dodard a participé en temps que conseiller artistique à la reconstruction du Marché Florvil Hyppolite de Port-au-Prince, ouvrage d’architecture métallique construit en 1891 détruit dans un incendie le 29 juin 2008.

Le geste de Dodard est à la fois réfléchi et libre, excentrique et intimiste. Comme surgi du fond de la mémoire et en même temps d’indiscutable modernité. Les encres de Dodard, la part la plus marquante de son œuvre, sont une débauche de « signes éblouissants »  à la limite du lyrisme. Nulle brisure : la ligne continue, nette, implacable. Nulle défaillance – la précision, le fini, l’organisé. Aucune démesure, le juste milieu, le ton, la retenue.