Note biographie
Née á Port-au Prince le 25 décembre 1948, d’une famille d’artistes (son père, était musicien et luthier, sa mère, modiste), Marie Thérèse Dupoux a travaillé quinze ans comme esthéticienne, formée au Wilfried Academy de New York en 1969. Elle a commencé la peinture en solitaire et soumettait son travail á l’appréciation de l’artiste Néhémy Jean. Après une première exposition en 1982, elle a travaillé dans les ateliers de Jean-Pierre Théard (traitement de la lumière sur les personnages), Roland Dorcély (apprentissage d’après copie), Luce Turnier (accompagnement technique), et notamment Tiga (Jean-Claude Garoute), fondateur du mouvement Saint-Soleil, qui l’a initiée à la liberté de peindre et au travail de l’argile.
Marithou, peintre et sculpteur, affirme sensibilité et force d’expression En 1996, elle parachève cet apprentissage à l’atelier Mabouya de Lissa Jeannot Talleyrand, maître haïtien de la céramique d’art. Avec elle a appris la technique du Raku, pour laquelle elle nourrit une predilection.
Sa conception du beau prend corps á partir de l’objet qu’elle traite avec grande autonomie. Il en ressort une vision fondée sur le métamorphique où se confondent végétal, animal et minéral. Marithou avoue la spontanéité de son geste. Au point de lui enlever la conscience de l’effort de réflexion qui précède l’exécution de toute œuvre d’art. Ses sentiments intérieurs dominent son champ de représentation et la mènent aux bords de l’abstraction.
La céramique lui autorise une approche synchronique de la terre et du feu, expérience cristallisée dans l’utilisation de la technique du raku. La sensation tactile qui préside á la construction des formes trouve son complément dans le contact terre /feu. Après tâtonnements et expérimentations est né chez Marithou une synthèse originale du concept masse / volume. La pièce, quoiqu’aérienne par le mouvement, est ancrée sur ses bases. Tout se passe comme si l’artiste, empruntant le geste du constructeur, organisait son objet autour d’un pilier central. Cette structure autour d’un axe définit le vocabulaire plastique de Marithou.