Gérard Hippolyte Note Bio

Né le 17 octobre 1933 à Port-au-Prince, Gérard Hyppolite a vécu son enfance dans une ambiance artistique fervente. Encouragé par son père, amateur de violon et par sa mère, il a cultivé une vive passion pour l’art.  Des cours de dessin chez Marianne Latortue et de violon avec l’un des frères Duroseau ont contribué à son éveil artistique.

Parallèlement à ses études en architecture, il entame des recherches en musique qui le conduisent à fonder avec ses amis musiciens, Férère Laguerre et Nerva Charlotin, le célèbre Chœur Simidor, chorale d’interprétation de chants populaires traditionnels. En 1960, il part en Colombie poursuivre ses études. Il y travaille le violon au Conservatoire de musique avec le professeur Luis Biava. En 1967, il repart pour la France résider à la Cité Internationale des Arts. Gérard Hyppolite alterne son temps entre ses recherches en préfabrication de logement, la peinture et la musique. Il en profite pour fréquenter les musées et les ateliers d’artistes.

Revenu en Haïti en août 1968, Hippolyte travaille dans la construction, enseigne l’architecture à la Faculté des Sciences. A partir de 1988, il se consacre exclusivement à la peinture et à l’architecture exposant successivement en Haïti, New York, Washington DC, Québec, Martinique, République Dominicaine, Cuba… Il est primé (novembre 1988) Médaille d’or pour son œuvre Minerai Galaxie au concours du Cercle des artistes peintres du Québec.  Gérard Hippolyte était au faîte de sa carrière de peintre, quand  il est mort d’une crise cardiaque en février 1996.

Gérard Hippolyte est l’un des premiers peintres haïtiens à affirmer dès le départ une prédilection pour l’abstrait. Abstraction géométrique qui fait le lien entre son métier d’architecte et son travail de  peintre. Les œuvres d’Hipolit dans leur composition réfèrent aux structures urbaines, avec leurs axes routiers, leurs quartiers, leurs paysages naturels. Tout cela, soigneusement délimité par la couleur utilisée par champ et en aplat avec quelques frottis pour les zones d’ombre et le volume. L’exposition Module 30, en 1994 au Musée d’Art Haïtien,  illustre brillamment cette étape de son travail.